La selle est le lien de connexion entre le cheval et son cavalier, elle doit donc convenir aux deux.
La colonne vertébrale du cheval travaille dans les 3 plans de l’espace : principalement en flexion/extension et inclinaison mais également en rotation.
Les arçons des selles sont longitudinaux, de part et d’autre de la colonne, limitant l’intégralité des mouvements naturels.
L’omoplate du cheval peut remonter jusqu’aux vertèbres du garrot.
On comprend alors que les zones de conflit peuvent être :
- le garrot
- la colonne thoracique sous la selle
- la colonne lombaire en arrière de la selle
- les épaules
Une selle mal positionnée sur le dos de votre cheval peut également causer des soucis au niveau des tissus « mous »:
- irritations voire brûlures par frottement
- hématomes par compression
- amyotrophie (perte musculaire) des muscles para-vertébraux
Vous pouvez facilement vérifier par vous même quelques paramètres qui en diront déjà beaucoup. Pour cela, placez votre selle sans tapis sur le dos de votre cheval, sans la sangler et observez :
- une ouverture d’arcade permettant de poser les 4 doigts de la main à plat, et toucher le sommet du garrot avec votre majeur
- les matelassures arrière de votre selle ne doivent pas dépasser T18 que vous trouvez en longeant la dernière côte
- ni l’avant ni l’arrière de la selle ne doit se soulever
- observez l’intérieur de l’un de vos tapis de selle non lavé: la zone correspondant au garrot et à la colonne doit être propre de transpiration et de poils, ce qui signifie que la colonne est dégagée
- Après avoir monté, vous devez constater que la transpiration est uniforme et symétrique. Une zone sèche est signe de pression excessive.
Imaginez-vous marcher des heures durant avec un sac à dos qui contient un objet mal positionné qui appuie systématiquement au même endroit.
Le cheval finit par craindre sa selle et le sanglage. Une fois monté, il va se positionner de façon à être le moins gêné possible.
A force, des lésions ostéopathiques vont s’installer : d’abord à proximité de la zone de positionnement de la selle puis vont s’étendre par « effet domino » des compensations. Nous retrouvons en première place les dorsalgies (douleurs de dos).
N’hésitez pas à présenter votre selle à votre ostéopathe qui pourra alors vérifier si la selle n’est pas à l’origine de certains soucis, surtout si ceux-ci sont récurrents d’une séance à l’autre.
Et qu’en est-il de l’amortisseur ?
Rappelez vous que lorsqu’une chaussure est confortable et adaptée, il est inutile de rajouter une paire de chaussette supplémentaire : il en va de même pour l’amortisseur sur le dos de votre cheval ! Si votre selle est adéquate, mettre un amortisseur risque de créer une surépaisseur inconfortable pour votre cheval.
Que ce soit une cheval de club, un cheval de propriétaire, un cheval en demi-pension, ou autre, CHAQUE cheval mérite d’avoir SA selle qui lui convient.
A bientôt,