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Le travail des combinaisons
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Le travail des combinaisons

Le mot de nos experts Le
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Définition

Une combinaison est un ensemble de deux obstacles ou plus dont la distance qui les sépare varie entre sept ou huit mètre et dix ou onze mètre, ce qui correspond respectivement à une ou deux foulée de galop.

Arnaud Boiteau et Eau Vive © Ifce / Benoit LEMAIRE

Analyse technique et pré-requis

Trois prérequis sont indispensable avant de débuter un travail sur des combinaisons. En premier lieu, le saut d’un obstacle isolé doit être juste et maîtrisé, ensuite le cavalier doit se montrer apte à retrouver le contrôle de son galop dès la réception. Enfin, le couple doit se montrer serein et franc face à l’obstacle.

François Fontaine © Ifce / Benoit LEMAIRE

Progression : du jeune cheval au cheval confirmé

Plusieurs étapes sont à prendre en compte et à maîtriser afin d’assurer la progression de son cheval. La première est la mécanisation sur des obstacles isolés tout en s’assurant de la franchise et de la rectitude des sauts. Vient ensuite la mécanisation du déplacement au galop, avec par exemple des exercices de passage de barres aux sol espacées, en premier lieu, de plusieurs foulées avec pour finalité une succession de barre espacées d’une unique foulée.

L’étape suivante et de coupler les deux exercice précédents en mécanisant les sauts au galop. Pour cela, il est possible de travailler sur des lignes avec des obstacles espacés de six foulées chacun, en réduisant progressivement les espacements jusqu’à obtenir trois foulées entre chaque obstacle. Il reste primordial de s’assurer de la franchise et de la rectitude face à l’exercice pour le considérer comme acquis.

Pour complexifier cet exercice et avancer dans sa progression, il est tout à fait envisageable de prérégler la combinaison en positionnant un oxer en amont de cinq à six foulées, puis d’entrer dans une combinaison à deux foulées dans un premier temps. Pour inciter le cheval à s’articuler, il est recommandé que l’oxer n’ait pas une taille imposante et qu’il ait un profil montant. Une fois cet exercice maîtrisé un troisième obstacle peut être ajouté, deux foulées après le précédent, dans le but que le cheval banalise cette succession d’obstacles.

À ce moment-ci de la progression il faudra prendre en compte plusieurs cas de figures afin d’adapter le travail à chaque cheval. Une fois la franchise du jeune cheval assurée, on peut observer trois cas de figures récurrents.

  • Le cheval a une grande amplitude et trajectoire et se retrouve trop près du deuxième obstacle.

Pour remédier à ce type de problème, il est important de ne pas sanctionner le cheval en lui imposant des distances trop courtes qui pourraient avoir pour effet de le rendre hésitant à l’avenir. Il est également recommandé de mettre du pied, surtout à la sortie, et de le conserver tant que le cheval risque d’être sanctionné. On peut également trouver la solution par la mécanique du galop et faire évoluer l’allure en la verticalisant afin de résoudre cette particularité. Dans un deuxième temps, il est possible de raccourcir les distances progressivement dans l’optique de se rapprocher des distances standards tout en conservant le pied. Une option supplémentaire est la mise en place d’une barre au sol, de préférence en mousse, afin de marquer la battue d’appel du deuxième saut.

  • Le cheval a une courte amplitude et une petite trajectoire

Une approche privilégiant la propulsion est recommandée dans ce cas de figure.  Une entrée avec un oxer montant avec une première distance plutôt courte pour faciliter la sortie et inciter le cheval continuer à se livrer par la suite. Au fil de l’évolution du cheval, on peut alors envisager de modifier les distances pour se rapprocher de la norme. Dans le cas où l’entrée est un vertical, il faudra peut-être envisager de mettre du pied pour continuer l’incitation à la propulsion.

  • Le cheval a une amplitude normale mais écrase sa trajectoire et accélère par la suite

Dans ce troisième cas il est conseillé de mettre en place des obstacles imposants, voire même regardants afin d’inciter le cheval à se reculer et se tenir. Il est également possible d’utiliser une barre en V avec ce type de cheval, qu’il s’agisse de l’entrée ou de la sortie de combinaison. Enfin, comme dans les cas précédents, l’utilisation d’une barre en mousse marquant la battue d’appel est vivement encouragée.

Arnaud Boiteau et Eau Vive © Ifce / Benoit LEMAIRE

Conclusion

Ce travail sur les combinaisons est un travail à anticiper comme un outil de progression et non comme un piège pour le cheval. C’est pourquoi il est primordial de trouver tous les intermédiaires possibles pour l’aider à trouver des solutions faces aux éventuelles difficultés. Cette progression doit être étudiée et réfléchie pour donner les moyens, qu’ils soient physiques, techniques ou mentaux, au cheval pour se défaire de ces difficultés. Il en va de même pour le cavalier qui ne doit pas appréhender l’exercice au risque de mal l’aborder mais avoir pour objectif la sérénité et la décontraction totale du couple.

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