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La fourbure du cheval
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La fourbure du cheval

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La fourbure du cheval est une maladie équine, bien connue et redoutée par les propriétaires d’équidés.

Elle apparaît souvent au printemps, lorsque l’herbe est riche, et peut potentiellement toucher tous les chevaux, et en particulier ceux en surpoids.

La fourbure, qu’est-ce que c’est ?

Savez-vous vraiment ce qu’est une fourbure ?

La fourbure est une maladie fréquente chez le cheval. Elle se caractérise par l’inflammation du pied du cheval – plus souvent, les membres antérieurs.

Le cheval, gêné par la douleur que provoque cette inflammation, se met à boiter, rencontre des difficultés pour poser le pied concerné par terre, et parfois même à se maintenir debout.

Il s’agit d’une pathologie grave : une prise en charge rapide est nécessaire. Le plus tôt le cas est pris en charge, le moins la fourbure aura de conséquences sur le pied et le bien être du cheval.

La fourbure touche des structures du pied du cheval. Ce dernier est composé – entre autres – d’une phalange distale (aussi appelée 3e phalange). Cette phalange est située au niveau de la boîte cornée du pied. En temps normal, sa paroi est parallèle à celle de la paroi dorsale du sabot. La phalange est maintenue en place dans la boîte cornée par deux couches : le kéraphylle et le podophylle, qui sont toutes deux accrochées l’une à l’autre, à la manière d’un velcro.

On aperçoit, sur cette simulation, la phalange distale : celle que l’on retrouve au niveau de la boîte cornée (forme « triangulaire »)

Dans le cas de la fourbure, de manière schématique : une inflammation fragilise les structures du pied, ce qui fait que les parois ne sont plus maintenues de façons parallèles. On dit alors qu’il y a un phénomène d’effondrement de la phalange distale, car celle-ci peut descendre dans la boîte cornée, allant même – dans les cas les plus extrêmes – jusqu’à la perforation de la sole.

Quelles sont les causes de la fourbure ?

Les causes de la fourbure peuvent être diverses.

Afin de pouvoir prévenir au mieux la fourbure, il est utile de prendre connaissance des potentiels éléments déclencheurs chez le cheval.

De façon systématique, la fourbure est déclenchée par la présence de facteurs annexes.

  • L’origine la plus commune est une quantité de glucides (sucre) trop élevée, ce qui arrive particulièrement lorsque l’herbe est riche (printemps ou automne) – ou encore, dans le cas d’une grande consommation d’aliments concentrés (riches en amidon).
  • La cause hormonale est également une origine majeure liée à l’apparition de la fourbure : un dérèglement du taux d’insuline est un risque déclencheur, phénomène particulièrement observé chez les chevaux atteints de la maladie de Cushing (trouble endocrinien, principalement chez le cheval âgé).
  • L’origine mécanique est aussi fréquente. On parle ici de report de poids systématique ou prolongé, souvent dû au surpoids, à une boiterie chronique, ou par exemple dans le cas d’une facture : dans ce cas, la fourbure touche le pied non atteint opposé au pied douloureux car le cheval – afin de soulager sa douleur – s’appuie uniquement sur le pied non douloureux. L’origine mécanique découle également dans certains cas d’un exercice physique trop intense sur sol dur.
  • La fourbure peut finalement être une conséquence d’une endotoxémie, par exemple en cas de maladie infectieuse, ou encore, de coliques graves.

Quels sont les symptômes de la fourbure ?

On trouve plusieurs types de symptômes de la fourbure, qui sont plus ou moins faciles à observer en fonction des situations et de l’avancée de la pathologie.

  • Gêne dans le déplacement (flexibilité, équilibre, posture, boiterie)

La gêne de déplacement est typique de la fourbure. Un cheval fourbu peut être plus ou moins démonstratif en fonction de la douleur qu’il ressent.

Tout d’abord, on observe la posture globale du cheval. Le signe clinique le plus parlant chez le cheval victime d’une fourbure est une position que l’on appelle « campée » : l’équidé reporte son poids sur les membres postérieurs, presque comme s’il voulait s’assoir.

Ensuite, la boiterie est caractéristique de la fourbure, le cheval marche sur des œufs, ou bien ne pose tout simplement pas le pied douloureux à terre. Cela peut aller jusqu’à un refus d’avancer ou de se lever.

  • Présence de chaleur anormale au niveau d’un pied.

Afin de pouvoir facilement détecter une anomalie concernant la chaleur d’un de pied de votre cheval, il vous faut tout d’abord connaître la « normale ».

Lors de vérifications, si vos observations vous indiquent que quelque chose ne va pas, n’hésitez pas à comparer le pied suspecté avec les autres membres afin de confirmer ou infirmer vos doutes.

Dans ce cas, nous vous proposons une petite astuce, qui consiste à doucher les membres de votre cheval. Vous pourrez alors observer si un ou plusieurs pieds sèchent plus vite que les autres.

Vous pouvez également vérifier le pouls digité : celui-ci est à comparer avec le pouls digité « normal », il faut pour cela que vous le surveillez de manière régulière.

  • La douleur.

La douleur est évidemment un indicateur à prendre au sérieux : observez les réticences et réactions de votre cheval au moment de donner le pied ou lors du toucher de zones du pied, spécifiquement au niveau de la sole, en pince, vers la pointe de la fourchette.

Dans tous les cas, dès que vous repérez la présence d’un ou plusieurs de ces symptômes, il vous faut être réactif et demander l’assistance de votre vétérinaire, car le plus tôt la fourbure est prise en charge, le plus de chance de guérison a votre cheval. Gardez en tête que les symptômes peuvent apparaitre plus ou moins tôt dans l’avancée de la fourbure, et que l’issue de cette pathologie peut potentiellement être fatale. L’intervention du vétérinaire vous permettra de confirmer le diagnostic, notamment grâce à une radio du pied.

Comment agir face à la fourbure ? Les bons gestes.

Les bons gestes à adopter face à la fourbure.

Quels gestes adopter face à la fourbure de mon cheval ?

La fourbure nécessite une collaboration entre le vétérinaire, le maréchal-ferrant ou podologue, ainsi que le propriétaire.

Dans un premier temps, il est nécessaire de faire intervenir votre vétérinaire afin qu’il confirme le diagnostic. Ainsi, il aura la capacité de prescrire une solution médicamenteuse visant à soulager votre cheval et faire réduire l’inflammation.

Toujours dans le but de maximiser le confort du cheval, il faut idéalement limiter au maximum ses déplacements, en l’immobilisant, et en lui fournissant un espace bien entretenu et adapté à sa convalescence.

Des soins de confort peuvent être apportés en complément du traitement et de l’immobilisation, de manière régulière : la cryothérapie semble très adaptée pour soulager le cheval.

Pour garantir un prompt rétablissement, il est également nécessaire d’identifier et de traiter la cause qui a généré la crise de fourbure. En fonction, cela peut être le port d’un panier, ou le traitement de la maladie annexe ayant causé la fourbure, par exemple le syndrome de Cushing.

Avez-vous d’autres conseils concernant la fourbure chez le cheval ? N’hésitez pas à laisser un commentaire sous cet article !

A bientôt,

Amélie

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